Poésie

Je partage mes poèmes et accepte la bienveillance de vos encouragements.
Ces poèmes donneront lieu cette année je l'espère à l'édition d'un recueil

vendredi 25 décembre 2020

Dieu par omission



La beauté qui chevauche
L'instant étalon
Fougueux du présent
S'étourdie dans le ciel
Transpercé des rayons
Trop pâle du soleil

Et les ombres instillées
Par les folles espérances
D'une vie triomphante
Nous avouent l'innocence
De la trame primaire

C'est pourtant de ses fibres
Que nait la mélopée
Emmêlée dans le train
Fracassé de la ville en partance

Il en coule un jardin
Etrange de contraires
Où fleurissent en grâce
Vénéneuses corolles

Je les offre aux dieux oublieux
De leur présence qu'ils ne doivent
Qu'à nos seules lumières

jeudi 24 décembre 2020

L'or et les arbres




Je suis l'arbre plumé
Par l'ombre de cette ère
Qui fait choir comme hiver
Les étoiles de nos rires

Je suis l'arbre endormi
Qui en silence se réjouit
D'être amant de la terre
Accueillante et sincère

Je suis l'arbre sous la pluie
Battante des larmes
Qui s'abreuve du ciel
Décanté de tristesse

Je suis l'arbre éclatant
Qui brise de sa patience
L'infini des espaces
En milliards de pépites


jeudi 17 décembre 2020

Bleue


 
Je proclame cette mer
Le sublime ornement
Des désirs d'infini

Se devine sous la brume
Les panaches d'Odysées
Qui se toisent sans frémir

Ramènerons nous
De la glèbe des contes
Les joyaux retrouvés

Aïeux vous partîtes
Sous l'impulsion des vents
Contraires ou dominants

Laissant vos sillages
S'effacer sous la fausse indulgence
De l'histoire trop ingrate

Sous mes larmes tenues
Je refais d'un regard
Le voyage du bleu

Recouvert du sceau clair
De ce ciel insolent
Il invite à creuser

Et trouver dans l'écume
Le parfum orphelin
Du milieu lumineux

mardi 15 décembre 2020

Les absents


 

Les absents

Les espoirs en sursis
Se suspendent à la note
Que nous offre le fracas
De nos coeurs sur le temps

Elle s’élève hésitante
Sur le sombre horizon
De nos soirs recouverts
D’un linceul consenti

Le naufrage des lumières
De la mer entre terre
Accueille les prières
Travesties des prophètes

Dans nos yeux indécis
Se sont tues les étoiles
Qui de l’âme révèlent
Les saveurs discrètes

Où irais-je ce matin
Récolter ce refrain
Qui libèrent de l’amer
Nos chariots vagabonds

Ils tricotent chemin
Dans l’immense forêt
Des frayeurs accordées
Aux chants de nos temps

Tandis que l’oeil se clôt
Et que l’oreille  s’évade
Je pétris ma solitude

J’attendrai que se lève
D’une grâce éléctrique
Le courage d’embrasser
Le jour lourd des absences

samedi 12 décembre 2020

Etoile


            
             Je recherche
        Aux frontières de la phrase
Qui s'allonge  sous le poids de la nuit
      Le mystère de nos âmes
        Déchirure de lumière 
            Dans la mort

La corne et le feu

L'obscur élevé en oriflamme
Mène ses grouillantes cohortes
Dans le lit nauséabond
Des héritières maréchales
Drapées des loques de Ferry
 
Que reste-t-il des édifices
Tracés dans le sang de la Commune
Et des héros dispersés sur le front rassemblé
De la collaboration nationale
 
À l'heure où sonne le glas
De la liberté qui s'ennuyait
Dans l'illusion cornucopienne 
Scellons nos desseins
Pour accueillir la tourmente
Déjà établie
Dans le silence de nos fêtes

Au nom du père



Les mots s'éveillent sur le sable
Tracé d'innocence dans le couchant
Pour laisser en sourire
Sur l'écorce des arbres
L'étreinte tendre des pères

La joie pure d'un écho
Festoyant dans le froid
Rayonne sur les larmes

En épines roussies sur l'azur floconné
Je déploie les énigmes de la place
Que se donnent à rebours
Les vivants consumés
Par leurs espoirs élagués

Le verbe qui s'élance en insolence
Dans la clarté joyeuse se sa tenue
S'ajuste à la la musique trébuchante
Des vers perchés
Sur le rebord de nos rêves

J'offre aux ténèbres
La brutale imagination
Qui avance pourfendant
L'audace gluante de l'ignorance

Ici les mots se brandissent
En estocs acérés
Ils assurent la conquête
Du passé honoré de vérité
Du présent plein de sa conscience
Et des futurs auréolés

jeudi 3 décembre 2020

L'Épouvantail


 

 

L'Épouvantail

Si j’avais su épouvantail

De ma langue emmêlée

Lever l’audace d’une scène

J’aurais nourri l’ambition

D’une marche sombre au Panthéon

mercredi 2 décembre 2020

La mue

Quand la chair du matin se mue en élégance
Je rappelle les rêves pour qu'ils content leur chance

Ils ont eut pour soleil sur la toile enivrée
Un chant fou dans les bras des arbres accordés

Et de lire à travers la fenêtre de l'âme
Le souvenir volatile de nos rires et nos larmes
 
Ils garnissent l'horizon d'un éclat argenté
En collier scintillant sur l'ether intrigué

D'une gorge haletante par le feu de nos danses
L'univers à revers nous livre sa conscience